Funcken

funckenFred Funcken nous a quittés en 2013. Dès ses très jeunes années, il avait affiché un réel talent pour ce qui allait devenir son métier : dessinateur de bandes dessinées. Son premier rêve fut cependant de faire carrière dans la musique. Entré au Conservatoire, il en sortit avec un second prix de violoncelliste. Mais, très vite, son don pour le dessin prit le dessus et il se mit ainsi à collaborer à des revues pour enfants. Après la libération de la Belgique en 1945, ses goûts artistiques l'amenèrent à travailler comme chef décorateur dans un grand magasin bruxellois. C'est là qu'il fit la connaissance de la jeune directrice des ventes, prénommée Liliane. S'étant trouvé un tas de points communs, dont une vraie passion pour l'Histoire, ils ne tardèrent pas à se marier.
Liliane parvint dès lors à convaincre Fred de revenir à sa table à dessins. Tandis qu'elle écrivait de « Belles Histoires de l'Oncle Paul » pour le magazine « Spirou », il mit de son côté en images des « Histoires authentiques » scénarisées par Yves Duval pour le journal « Tintin ». En 1953, le lancement des « Aventures du Chevalier Blanc » dans l'hebdo des 7 à 77 ans bouleversa leur destin. Les deux époux se découvrirent alors idéalement complémentaires. Lui dessinant, elle se chargeant de l'encrage, du lettrage et des couleurs, ils formèrent tous deux le premier vrai couple de la BD. À leur palmarès, outre le désormais mythique « Chevalier Blanc », figurent d'autres classiques du 9e Art et des Éditions du Lombard, tels « Harald le Viking », « Jack Diamond », « Doc Silver », « Les Saint-Preux ». On leur doit également une série d'ouvrages de référence sur l'histoire des uniformes militaires et des armes.